Enquête :
les Français et la crise sanitaire
Les Français veulent consommer mieux malgré la crise
4 min
L’aspiration à consommer mieux est installée depuis plusieurs années chez les Français. Avec la crise sanitaire, les ménages changent leurs habitudes pour essayer de concilier leurs envies et un budget parfois fragilisé.
Consommer mieux, qu’est-ce que c'est ?
Les habitudes de consommation des Français connaissent des changements de fond depuis plusieurs années. En 2020, la crise sanitaire et la crise économique qu’elle a entraînée ont accéléré certains de ces comportements émergents : près d’1 consommateur sur 2 (42 %) déclarent aujourd’hui vouloir consommer mieux.
Une aspiration particulièrement ancrée chez les 18-25 ans (50 %), les citadins des grandes villes (41 %) et les cadres intermédiaires (36 %).
Mais dans ce contexte incertain où 4 Français sur 10 (41 %) déclarent que leur situation financière personnelle est impactée par la crise, qu’est-ce que consommer mieux veut dire ? Pour près d’un tiers des foyers, il s’agit avant tout de se concentrer sur « l’achat de produits vraiment utiles », devant l’achat de produits locaux (23 % des répondants) ou bons pour la santé (21 %). À l’inverse, les sorties, les loisirs et l’habillement sont les plus couramment cités comme étant des besoins secondaires.
Des tensions entre "vouloir" et "pouvoir"
Problème : pour près de 8 consommateurs sur 10, consommer mieux revient plus cher.
Résultat, 6 foyers sur 10 doivent se restreindre dans leurs aspirations. Parmi eux, un peu plus de la moitié rognent sur le budget alimentation en évitant les grandes marques et en privilégiant les produits peu chers (79 %). D’autres choisissent de faire l’impasse sur la santé en renonçant aux médicaments non-prescrits (64 %) ou consultations spécialisées (54 %) qui ne seraient pas intégralement remboursées ou encore l’aménagement du logement (19 %).
Le crédit, point d'appui des grands projets
Pour résoudre l’équation envies/besoins/budget, les Français adoptent des stratégies financières pragmatiques :
L’épargne est privilégiée pour financer le quotidien et les projets indispensables :
- 35 % pour les dépenses de santé
- 38 % pour acheter ou remplacer son équipement high tech, (informatique, téléphonie)
La stratégie « des petits pas » (mettre de l’argent de côté chaque mois) est adoptée pour les des projets de plus long terme :
- 38 % pour l’aménagement du logement
- 37 % pour le remplacement d’électroménager
Le crédit à la consommation reste privilégié pour les projets les plus coûteux :
- 28 % pour l’achat d’un nouveau véhicule
- 18 % pour l’acquisition d’un véhicule électrique
- 15 % pour des travaux d’isolation du logement
Signe que la confiance des ménages n’est pas totalement sapée par la crise, 1 Français sur 5 envisage de souscrire un crédit à la consommation pour au moins un projet dans les mois à venir.
À lire aussi : Interview d'Expert : Simon Borel, sociologue à l'ObSoCo
Méthodologie de l'enquête
Une étude réalisée par L’ObSoCo pour Cofidis, par questionnaire auto-administré du 24 juillet 2020 auprès d’un échantillon de 1000 Français représentatifs de la population française âgés de 18 ans et plus, constitué avec les quotas suivants : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région de résidence, taille de l’unité́ urbaine de résidence et niveau du diplôme le plus élevé́.
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